La Montée de l’Hostilité envers les Communautés LGBTQIA+ à Travers le Monde
Une Répression Croissante des Droits des Personnes LGBTQIA+
Partout dans le monde, les personnes LGBTQIA+ — comprenant les lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers, intersexes, asexuels et d’autres identités — font face à une intensification des attaques orchestrées par des gouvernements et des mouvements d’extrême droite. En 2023, plus de 400 projets de loi visant à restreindre les droits des personnes trans ont été déposés aux États-Unis, un chiffre alarmant selon le Human Rights Campaign.
Cas Marquants de Répression
En Russie, la situation s’est détériorée avec la décision de la Cour suprême, en novembre 2023, de classer le mouvement LGBT parmi les organisations « extrémistes », rendant illégal tout engagement en faveur des droits LGBTQIA+. En Hongrie, la police a interdit la Marche des fiertés de Budapest, invoquant une loi anti-LGBT+ adoptée par le gouvernement nationaliste de Viktor Orban. Cette législation de 2021 interdit toute représentation de l’homosexualité ou de la transidentité dans les médias destinés aux mineurs, et les études de genre sont désormais proscrites. En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni cherche à entraver la reconnaissance parentale des couples de même sexe.
Une Stratégie d’Infiltration de l’Extrême Droite
Dans ce climat d’hostilité, un groupe identitaire français a récemment tenté d’investir la Marche des fiertés de Paris, s’inscrivant dans une stratégie plus large de banalisation de l’extrême droite. Le 12 juin 2025, Yohan Pawer, fondateur du groupuscule masculiniste et homonationaliste Eros, a annoncé la participation de son organisation à cet événement emblématique. Ancien candidat du parti d’Éric Zemmour, Reconquête !, Pawer est également proche du Rassemblement national et s’est fait connaître en 2023 pour ses attaques contre des événements organisés par des drag-queens.
Actions Contre la Culture LGBTQIA+
Depuis plusieurs mois, Eros multiplie les actions de rue contre des événements culturels LGBTQIA+, se revendiquant d’une vision identitaire, viriliste et sécuritaire. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a même déposé une plainte en mai 2025 suite à l’une de leurs actions lors d’un événement municipal local.
Conclusion
La situation des droits des personnes LGBTQIA+ continue de se détériorer dans de nombreux pays, tandis que des groupes d’extrême droite cherchent à infiltrer des espaces historiquement associés à la lutte pour l’égalité. Il est crucial de rester vigilant et de soutenir les droits de toutes les identités dans ce contexte de répression croissante.